Jour 7 : Mon défi « Semaine Végétalienne »

Hé oui ! Je suis toujours là ! Je ne me suis pas liquéfiée après une semaine de végétalisme, j’ai tout simplement profité de mon week-end avec mon cher et tendre et me suis dit que le récap’ du dernier jour de mon défi attendrait bien ce soir…

Si tu te souviens bien, vendredi, c’était une journée pas top top et je ne m’étais pas trop foulée niveau repas. Donc hier, j’ai eu envie de me rattraper alors j’ai commencé par faire des crêpes pour le petit déjeuner… Bon, ok, je me suis levée à midi et il était 14h du matin quand on a pu manger mais ça valait le coup d’attendre ! J’avais repéré, il y a déjà quelques semaines, la recette de crêpes d’Antigone XXI alors je me suis dit que c’était l’occas’ ! Comme j’avais une brique de lait de châtaigne ouverte au frais, j’ai pris ce lait pour faire mes crêpes.

Elles étaient très bonnes mais trop épaisses car la pâte n’était pas assez liquide donc la prochaine fois j’opterai pour un lait plus léger comme le lait de soja ou mon lait de cajou maison… J’ai hâte de faire découvrir cette recette aux enfants !

Crêpes party

Et comme j’avais du beurre de cacahuète dont je ne sais quoi faire depuis plusieurs semaines, j’ai décidé de faire une pâte à tartiner au chocolat et cacahuète. En cherchant sur le net, j’ai trouvé cette recette de Au Vert avec Lili en remplaçant les 150g de cacahuètes par le beurre de cacahuète directement : c’était la cata ! Ça ne se mélangeait pas du tout ! J’ai donc triplé la quantité de lait végétal et de sirop d’agave pour réussir à avoir une texture et un goût parfait (bon, faut aimer le goût de la cacahuète qui est très TRES présent dans cette recette).

Le soir (bah oui, on n’a pas eu de repas du midi vu l’heure du petit déj’), j’avais prévu de faire mes fameux burgers d’après la recette de… Jean-Philiiippe !! (oui, je sais, je suis une grande fan…)

Comme on devait partir se faire une petite soirée ciné en amoureux, il fallait qu’on mange assez rapidement. Je me mets donc aux fourneaux, je mets tous les ingrédients dans mon blender et là, c’est le drame… ça mixe pas !!! Donc je te le dis, mixer des trucs non liquides dans un blender, même s’il est méga puissant, c’est pas du tout DU TOUT une bonne idée… J’ai bien un bébé mixeur, mais il fallait que je mixe le tout en plusieurs fois… Plus le temps, la mort dans l’âme, je sors des steaks Veggie Carrefour… Pfff, LA HONTE !

Donc j’ai juste eu le temps de nous faire un burger chacun et une petite salade en accompagnement… Dans le mien il y avait le pain à burger bio, un steak végétal (Carrefour Veggie), du fromage végétalien (Violife), un peu de salade et de tomates cerise, quelques cornichons, du ketchup et de la véganaise maison.

Burger végétal et salade

C’était bon, mais je suis restée sur ma faim de burger fait-maison… Pour le dessert, j’ai quand même embarqué une part de mon gâteau au chocolat que j’ai engouffré dans la voiture. On ne change pas les bonnes habitudes…

1h du mat’, on rentre du ciné, je me dis qu’il est hors de question que je jette les ingrédients que j’ai laissés dans le blender donc me voilà repartie en mission pour mixer tout ça… Après 20 bonnes minutes de galère, j’arrive à mettre mes steaks au four non sans fierté.

Burgers végétaux faits maison

On traîne un peu sur Internet avec mon chéri qui finit par me dire “Hmmm, ça sent bon, j’ai trop faim !”… Donc, nous voilà à 2h du mat’ à le savourer ENFIN ce fameux burger maison et, niveau goût, c’était vraiment INCOMPARABLE !

Burger végétal de 2h du mat'

Synthèse de ma semaine végétalienne :

Les +

Aujourd’hui, mon défi étant fini, je pouvais manger ce qui me plaisait. Et ce qui m’a plu, c’était de continuer à manger végétal.

Beaucoup pensent que manger végétarien ou végétalien au quotidien est insurmontable. Combien de fois ai-je entendu “Nan mais t’as raison, c’est horrible ce qu’il se passe, mais moi je ne pourrais JAMAIS me passer de viande”. En réalité, tant qu’on se fait plaisir, que nos repas restent gourmands, il n’y a pas de frustration. Il faut simplement faire l’effort de changer nos habitudes pour découvrir les alternatives qui s’offrent à nous.

Pour quelqu’un comme moi, qui ne cuisinais absolument pas il y a quelques années (et encore très peu il y a quelques mois), c’est un réel effort. Si on m’avait dit un jour que je pourrais passer 2 ou 3h en cuisine, je n’y aurais pas cru. Je choisis toujours des plats simples mais qui ont fait leurs preuves et me rends compte que ce n’est pas insurmontable. Maintenant, je ne le ferais pas tous les jours ! Parfois, un petit plat vite fait sans prise de tête, c’est bien aussi et il y en a tout autant en version végé qu’en version carnée !

Pour quelqu’un qui aime cuisiner alors là, il y a de quoi s’éclater ! Internet regorge de recettes végétales à tester, il n’y a que l’embarras du choix !

Les –

Ce qui est plus difficile, en tout cas ce qui l’a été pour moi cette semaine, c’est lorsqu’on ne maîtrise pas le contenu de son assiette. Au restaurant (d’entreprise ou classique), on se retrouve vite à faire des choix par dépit pour respecter ses convictions, ce qui peut être frustrant.

D’abord, parce que le repas n’est plus un plaisir mais juste une nécessité.

Aussi, parce qu’on se sent en marge socialement et qu’il est parfois difficile d’assumer les regards et remarques des autres, surtout quand ton assiette n’a rien d’appétissant et que tu incarnes alors le cliché du “végé” qui ne mange que de la salade et des carottes râpées.

Et enfin, parce que manger un repas insipide en face d’une personne qui a une assiette pleine de choses que tu aimes, c’est comme si tu arrêtais de fumer et que tu devais passer 1h par jour avec que des gens qui fument, ça pique un peu… Même si, sur ce dernier point, j’avoue ne pas avoir ressenti spécialement de manque cette semaine. Y compris pour le fromage qui est pourtant mon gros point faible…

Conclusion

Cette semaine m’aura permis de tester plein de nouvelles recettes végétales et de confirmer mon envie de me diriger dans cette voie au quotidien.

Une transition vers une consommation  “sans souffrance” est ma motivation première. Néanmoins, donner l’image d’une personne au régime qui se prive constamment ne donne pas envie aux autres de s’intéresser, de tester, pour se rendre compte que la nourriture végétale peut être toute aussi gourmande que la nourriture carnée.

Pour ma part, la notion de partage dans le repas est importante dans notre société et le flexitarisme est le moyen de végétaliser au maximum son alimentation sans pour autant s’exclure du monde auquel on appartient. Je reste donc convaincue que c’est le mode de vie qui me semble être le plus facile à mettre en œuvre et donc diffusable à grande échelle.

4 commentaires sur “Jour 7 : Mon défi « Semaine Végétalienne »

  1. Oui le flexitarisme c’est ce que je conseille aux gens qui n’ont pas le courage de devenir végane.
    C’est déjà un effort énorme, si au moins tout le monde le faisait, ça changerait tout.
    Je suis végane mais je comprends tout à fait les difficultés que peuvent rencontrer les gens. Dans la cafétaria de ma fac il n’y a rien du tout de végétalien, mais vraiment rien, à part les pommes quoi :p
    Donc c’est lunchbox tous les midi et si j’oublie, heureusement, il y a un petit franprix pas loin, mais il coûte cher !!!!
    Plus on sera de végétaliens et vegan-friendly, plus il y aura d’alternatives dans les resto, cantines, snacks … et plus ce sera faciles pour les flexitariens de sauter le pas ! 😀

    1. C’est ce que je pense ! Que le flexitarisme a plus de chances de gagner du terrain que le véganisme et que, petit à petit, il peut changer les mentalités, faire évoluer les normes sociales pour que l’on puisse avancer pas à pas dans la bonne direction… Si nous pouvions déjà revenir à une consommation raisonnable pour en finir avec la production intensive, ce serait déjà un grand pas ! Après, je respecte tout à fait les personnes qui choisissent d’être vegan pour en finir totalement avec l’exploitation animale, intensive ou non, mais je trouve parfois que le clivage est trop important avec notre monde actuel… A titre personnel, j’aimerais beaucoup emmener mon plat au travail (et c’est ce que je faisais encore il y a quelques mois) mais ils ont changé le règlement et nous n’avons plus le droit… Il faudrait que je mange à mon bureau, donc un repas froid systématiquement (et encore j’ai de la chance car dans certains services, pas possible de manger à son bureau donc certains mangent dehors quel que soit le temps ou dans leur voiture quand ils en ont une…). Pendant plusieurs mois, j’ai milité pour que nous ayons au moins de vrais repas végétariens, ils ont fini par proposer des galettes végétariennes qui ont un franc succès auprès des omni comme des végés ! C’est déjà une première victoire mais je ne compte pas en rester là…! 😉

  2. On va pas se mentir quand on n’est pas végéta*ien, le plus dur, ça semble de se passer de produits animaux mais en vrai quand on le devient on découvre que le plus dur c’est la pression sociale, ou tu as l’impression de devenir une vitrine ambulante pour ta cause et que chaque faux pas de ta part devient une catastrophe qui va faire prendre 10 ans de retard à l’antispécisme (non je ne dramatise pas du tout) Et puis en effet, dès que tu es flemmard, que tu te retrouve dans un endroit où tu ne peux pas maitriser ton alimentation, ça devient tout de suite le parcours du combattant pour te trouver quelque chose à manger.

    Après si le végétalisme n’est pas encore très développé en France, le végétarisme est lui devenu beaucoup plus disponible. Je pense qu’on peux facilement être végétarien dehors et végétalien à la maison, c’est le compromis que j’avais fait quand j’étais encore à l’Université et c’était très facile à faire. Après c’est sur que c’est plus facile de convaincre les gens de devenir flexitarien (même si ce mot englobe un peu tout et son contraire.) et c’est toujours mieux que la consommation de viande effrénée qu’on a actuellement.

    1. Oui, la pression sociale et le manque d’alternatives végétales quand on sort.

      Le flexitarisme est, pour ma part, un bon compromis pour toucher le plus de monde possible mais en effet, ce mot a une définition très large…

      Après je sais que cette démarche ne plait pas aux vegans abolitionnistes qui estiment que c’est un mode de vie en demi-mesure qui n’est pas cohérent puisqu’il accepte l’exploitation animale. Mais, de mon point de vue, je le vois comme la solution la plus pragmatique.

      Je me trompe peut-être, mais je ne pense pas qu’un jour la norme puisse être le véganisme. En revanche, je pense sincèrement qu’une prise de conscience collective, pour des raisons éthiques envers les animaux mais également pour des raisons écologiques, sanitaires et humanistes, pourrait au moins amener à une baisse drastique de la consommation de POA…

      Si la majorité des gens pouvaient en arriver à n’en consommer qu’occasionnellement, ce serait déjà un grand pas.

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