Etre végé à l’étranger

Hé oui !!! Je suis revenue ! Si tu as suivi mon défi de l’été sur mon autre blog Alternatives Naturelles, tu dois savoir que je me suis particulièrement concentrée sur ce blog pendant un mois puis que je me suis envolée pour la Thaïlande pendant 2 merveilleuses semaines. Et j’avoue que depuis, il m’a fallu un peu de temps pour me remettre dans le bain, raison pour laquelle je n’ai pas écrit beaucoup ici ces derniers temps. Mais, GRANDE NOUVELLE, maintenant que je suis de retour de vacances et remise de mes émotions, je vais pouvoir reprendre un rythme un peu plus équilibré sur les 2 blogs ! Cooool !

Alors pour bien démarrer la rentrée, je vais te parler un peu de vacances… Bah quoi ?? Je t’explique… Quand t’es en vacances, et plus particulièrement à l’étranger, tu changes d’univers, tu manges à droite à gauche, tu découvres la nourriture locale, etc. Donc avec une alimentation végéta*ienne, ça chamboule un peu beaucoup tes habitudes… Dans cet article, j’aimerais donc te faire partager mon expérience de ce séjour d’un point de vue “végé”, pour que tu ne tombes pas dans les mêmes pièges quand, toi aussi, tu iras te la couler douce à l’autre bout du monde…

D’abord, je tiens à préciser que je n’ai pas beaucoup de points de comparaison car c’est la 1ère fois dans ma vie d’adulte que je pars en vacances à l’étranger (bon, il m’est arrivé d’aller faire un tour en Belgique ou au Pays-Bas pour un jour ou deux mais j’habite à côté, donc c’est pas pareil).

 

Test 1 : L’avion

Le 1er truc dont je voudrais te parler, parce que c’est à partir de ce moment-là que tu mets les pieds dans un univers inconnu, c’est le voyage en avion.

On cherchait à faire des économies alors, à l’aller, on a choisi un vol low cost sur la compagnie Turkménistan Airlines avec une escale à Ashgabat à la moitié du voyage.

Je te passe les détails sur l’inconfort du 1er avion, l’absence totale de multimédia qui a fait de notre voyage un moment très looong et pénible, pour parler de ce qui t’intéresse vraiment : les repas.

Je n’avais pas trouvé la possibilité de réserver un repas spécifique sur leur site avant le voyage. Alors quand l’heure fatidique du 1er repas arrive, un gentil steward m’interpelle avec la question qui tue :

 

“Chicken or beef ?”

 

Convaincue qu’ils prévoient ce genre de choses, je précise “I’m vegetarian” pour l’entendre me répondre “No vegetarian meal”. AH…

Dépitée, je lui fais donc signe que je vais prendre le plateau mais sans le plat principal, histoire de grignoter un peu quand même… Derrière moi, une jeune fille, végé aussi à priori, m’interroge “Vous avez demandé un repas végétarien ?” “Oui” “Et ils n’en ont pas ?” “Non”. Choquée, elle a carrément refusé le plateau.

En 12h de vol (hors escale), nous avons eu 4 repas (oui, ils compensent la médiocrité des repas par le gavage). Chaque fois, j’essayais de manger ce que je pouvais mais c’était sans compter sur leur adorable attention de rajouter de la barbaque un peu partout.

Mon cher et tendre a filmé les 2 premiers plateaux alors je ne résiste pas à te partager la vidéo de ces moments de pur bonheur. La qualité est pourrie mais vois à l’expression de mon visage comme je suis ravie…

 

 

Tu vas me dire “T’es pas végétarienne, t’es flexitarienne, t’aurais pu manger la viande !”. Ouais, pas faux. Il est vrai que je pars du principe que si la viande est dans l’assiette, nous sommes en bout de chaine donc mon refus d’en manger n’aura plus vraiment d’impact économique sur le producteur ou le distributeur et n’engendrera que du gâchis qui n’est pas mon but non plus.

Néanmoins, il me semblait important de réclamer des repas végétariens, peut-être parce que s’ils ont régulièrement des demandes et des plaintes sur le sujet, ils finiront par en proposer à leur clientèle et donc acheter moins de viande. Et puis j’avoue qu’entre manger de la viande dégueulasse et ne pas en manger, je préfère la deuxième option. Et là, c’était tout sauf appétissant…

Dommage qu’on n’ait pas filmé les 2 autres repas parce que le clou du spectacle, c’est quand ils nous ont servi un plateau, avec du fromage, des saucisses, un yaourt à la fraise chimique et un genre de pain brioché rassis en forme de chausson aux pommes. Affamée, je me décide à manger le pain, en croque un bout, puis 2, puis 3 pour arriver au fourrage et SURPRIIIISE c’est de la viande hachée qui semble avoir été bouillie… Une HORREUR ! Même mon mari, qui n’est pas difficile, n’a pas pu le manger…

Bref, le prix du billet était vraiment intéressant mais c’était bien le seul truc qui avait de l’intérêt avec cette compagnie :

 

En tant que végétarien, t’as pas grand chose à manger. En tant que végétalien, tu peux toujours aller mourir si tu sais pas quoi faire…

 

Test 2 : La street food

Après ces quelques déboires gustatifs, je n’allais pas me décourager pour autant. La Thaïlande étant un pays majoritairement bouddhiste, et je pensais naïvement que les bouddhistes étaient forcément végétariens…

A notre arrivée, on s’est embarqué dans un circuit de plusieurs temples malgré la faim qui nous tiraillait depuis quelques heures déjà, pour échouer à China Town en fin de journée. Affamés, on se décide à manger sur place et on opte pour un simple plat de nouilles à emporter, au stand qui nous parait être le moins insalubre…

1ère expérience culinaire thaï chinoise et 1er couac… Je demande des nouilles sans viande, elle me regarde avec des yeux ronds. Pas sûre qu’elle ait bien compris parce qu’elle sert mon mari mais pas moi. Donc on redemande des nouilles sans viande et là je me retrouve avec des nouilles collantes, quelques bouts d’oignons et c’est tout. Dans la sauce qu’elle mettait sur toutes les nouilles, il y avait de la viande donc pas de sauce pour moi. Déception…

Mais bon, on avait trop la dalle alors tant pis, on se cale sur un bout de trottoir et on dévore notre ration à moins de 3€ pour 2 en se disant qu’au moins, ça nous remplit et c’est pas cher.

Un peu plus loin, je me suis rattrapée sur un smoothie à la mangue fraîche (même si j’avoue que je flippais ma mère que mon breuvage soit coupé à l’eau non potable…).

Pas désespérée, après coup, je me suis dit qu’on était dans le quartier chinois, donc peut-être plus “viandard” et qu’on aurait certainement plus de chance ailleurs…

 

Test 3 : Les restaurants et hôtels

Le lendemain matin, je goûte au succulent petit déjeuner de l’hôtel. Je remplis mon assiette avec du sucré du salé, il y en a pour tous les goûts alors je me fais plaisir… Quand arrive l’heure du repas du midi, nous nous arrêtons dans un snack plutôt occidental (et cher!) avec une carte proposant de quoi grignoter… Choueeette !! Il y aura certainement du choix… Hé bien la seule chose végétarienne que j’y ai trouvé c’est de la soupe ! Heureusement que j’avais pas grand faim…

Ensuite, tout le reste du séjour, nous avons mangé à l’hôtel ou dans des restaurants touristiques et, malgré tout, il y avait très peu de menus totalement végétariens à la carte. Sans compter que j’ai du mal avec les plats trop épicés alors ça raye déjà la moitié des plats proposés… Mais comme il m’arrive de manger un peu de poissons ou crustacés, j’ai pu alterner entre des plats végétariens et ceux aux crevettes pour ne pas manger toujours la même chose.

Après, en toute sincérité, je pense que j’aurais pu demander de ne pas mettre de crevettes si je l’avais souhaité dans la majorité des cas.

Par contre, pour un végétalien, c’est beaucoup plus compliqué ! Entre les bouts d’œufs mélangés aux nouilles ou au riz, la sauce d’huîtres, la crème… On peut tenter de demander des plats sans truc ni machin ni bidule mais, comme la discussion en anglais avec les Thaï est bien souvent laborieuse, pas sûre d’arriver à se faire comprendre sur le sujet.

 

Test 4 : L’avion… le retour !

La bonne surprise végé, c’est celle de notre retour avec la compagnie Finnair. Non seulement cette compagnie est franchement top niveau rapport qualité/prix (pas beaucoup plus chère que l’autre compagnie et à des années lumières niveau confort, multimédias et qualité de service), mais en plus, quand j’ai fait l’enregistrement en ligne, je pouvais accéder à différentes options dont le type de repas. Il y avait des repas pour les diabétiques, les allergiques, les personnes avec trop de cholestérol, les végétariens et d’autres mais je ne m’en souviens plus. J’ai choisi “Asian vegetarian” et mon mari a suivi le mouvement…

Pendant le voyage, nous avons eu 2 plateaux et c’était franchement bon (et je trouvais même que ça avait plus de gueule que le plateau de mon voisin). Je pense qu’il s’agissait de repas végétaliens car même les desserts étaient différents (à base de fruits) et nous avons eu de la margarine à la place du beurre.

Bon, bien sûr, c’était pas de la grande cuisine, mais pour des repas d’avion, c’était largement satisfaisant et on n’en a d’ailleurs pas laissé une miette !

Voici des photos pour que tu te rendes compte de la différence avec les plateaux de la vidéo précédente :

 

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Plutôt sympa, n’est-ce pas ?

 

Conclusion :

Au final, j’ai vraiment apprécié la nourriture Thaï mais me suis rendue compte que, pour un végétarien strict, cela peut-être un peu difficile dès que tu te laisses porter par la vague. Tant que tu manges à l’hôtel, le végétarisme est jouable, mais si tu veux faire des vacances en mode baroudeur, il va falloir préparer un peu le terrain et anticiper tes points de chute pour ne pas rester le ventre vide la moitié du temps.

Pour un végétalien, le voyage me paraît beaucoup plus complexe parce qu’il ne laisse aucune place à la spontanéité et l’improvisation. Un peu dommage pendant un voyage où la découverte et l’authenticité sont les maîtres-mots. Néanmoins, c’est certainement possible si on y met un peu plus de moyens financiers et/ou de recherches personnelles sur les forums spécialisés.

Dans tous les cas, comme tu peux le constater, il faut bien sélectionner les compagnies aériennes ou partir avec ta lunch box si tu veux éviter les mauvaises surprises…

 

Toi aussi tu voyages en mode végé ? Raconte-nous et partage ton expérience et tes conseils dans les commentaires !

2 commentaires sur “Etre végé à l’étranger

  1. Sympa l’expérience, ça met bien dans le contexte 🙂 ! C’est vrai que ça doit pas être évident mais ça te permettra d’avoir vécu cela pour éviter un peu les surprises la prochaine fois ^^ !

    Pour la barrière de la langue, j’avais déjà entendu une astuce qui était intéressante, c’était d’imprimer une image regroupant ce que tu ne peux pas manger, généralement c’est tout de suite compris et ça fait gagner pas mal de temps 🙂 !

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